Comment briser ses barrières psychologiques en faisant du pain

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Faire son pain est une activité vraiment agréable, si en plus j’ai pu apprendre à lever des barrières psychologiques que je portaient depuis longtemps, c’est encore mieux! Il m’a fallu bien des années avant de déchiffrer cette dynamique interne et finalement comprendre les étapes pour y parvenir. Lorsque je mentionne autour de moi que je fais mon pain, j’entends beaucoup de réactions très différentes: « Woaw! Moi, je n’ai jamais réussi! », « Ah! c’est bien trop cher une machine à pain! », « Je n’ai pas le temps! ». Ces types de pensées sont en fait des limitations psychologiques. Psychologique puisque aucun élément physique ou matériel ne restreint la mise en action, sauf soi-même.

 

Du milieu à la fin vingtaine, j’ai pris conscience que mon environnement et un peu tout de qui gravitait autour de moi ne me correspondait plus. J’avais besoin de changements importants, des changements vraiment significatifs dans ma vie et je ne savais pas vraiment comment m’y prendre pour y arriver. J’essayais de changer d’emploi, changer d’amis, changer de loisirs, déménager pourrait peut-être aider aussi… Pour finalement me rendre compte que peu importe où j’irais et les activités que je pourrais accomplir, les choses ne changeraient pas réellement. Pourquoi? Parce que je serai toujours le seul point commun avec tout ce qui m’entoure! Mon état d’esprit, mes valeurs et mes convictions sont la source de ce qui se concrétise et se matérialise dans ma vie. Il était donc nécessaire d’ébranler et de modifier mes croyances et mes convictions plutôt de chercher à modifier les choses de l’extérieur. J’avais besoin d’un profond changement dans ma vie.

Sans m’en rendre compte sur le coup, apprendre à faire mon pain allait me permettre de comprendre comment opérer ces changements importants dont j’avais tant besoin. Je suis presque gênée tellement l’exemple semble banal et disproportionné dans ce contexte mais en y pensant bien, une barrière psychologique peut paraître vraiment banale vu de l’extérieur mais semble gigantesque voire infranchissable d’un point de vue intérieur.

J’ai toujours voulu apprendre à faire du pain. J’ai essayé peut-être 4 ou 5 fois de temps à autre et à chaque fois je finissais par tout mettre à la poubelle. Je crois me rappeler quand j’étais très jeune, ma mère avait essayé par-dessus essayé sans avoir été en mesure de réaliser un pain qui ne soit pas dur comme une roche. C’est peut-être même en étant témoin de cet obstacle chez une personne importante pour moi qu’il a évolué en restriction psychologique. Hummm…

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Ne laissez personne briser vos rêves et vos ambitions. Ils sont trop précieux pour céder aux autres le sort de leurs réalisations.

Par une matinée un peu grise d’automne, renchérie d’un coup de blues émotionnel tout de même important, je suis partie prendre l’autobus pour simplement me promener… peu importe où l’autobus me mènerait. Je descends au terminus, très accablée, ne sachant trop où aller, pour finalement lever les yeux et voir de l’autre côté de la rue un bâtiment. Je m’étais toujours demandée ce que ce vieux bâtiment faisait en plein milieu de la ville. Ce bâtiment était en fait le Moulin des Jésuites et, complètement par hasard, c’était la fin de semaine des Journées de la Culture. De plus, un atelier de fabrication du pain était gratuit et il restait encore quelques places dans le groupe qui débutait dans 30 minutes. Eh bien! Pour une journée qui était partie du mauvais pied, elle venait de prendre un tournant très intéressant! J’allais ENFIN apprendre à faire du pain! Pendant l’atelier, vous vous doutez bien que j’étais très attentive. À part les quantités requises pour faire cette recette spécifique, la seule chose que j’aie réellement remarquée de différent de toutes les vidéos Youtube et des informations que je savais déjà, est que la pâte était manipulée avec délicatesse. Après l’atelier, j’ai aussi demandé quelles marques de farine et de levure avaient été utilisées. Malgré tous mes efforts et les informations que j’avais accumulées, le sentiment de ne pas vraiment savoir comment faire était encore présent. Hummm!? Je n’avais pas le sentiment d’avoir le plein contrôle de la recette et d’être en mesure de devenir une pro du pain. Je retourne chez moi et je fais cuire le pain selon les indications pour un résultat… mieux qu’auparavant mais seulement bien. La croûte du pain était très dure, elle n’était pas dorée, par contre la mie avait bien gonflé et goutait très bon.

Au cours des semaines qui ont suivi, j’ai réalisé environ 1 pain par semaine pendant 4 à 6 semaines. J’ai fait beaucoup de tests: eau plus chaude, moins chaude, 1re levée plus longue, moins longue, 2e levée plus longue, moins longue, ajouter des olives, ajouter des fines herbes… Au fur et à mesure des tests, j’avais l’impression d’être de plus en plus en confiance et de mieux maîtriser les éléments clés pour la fabrication d’un bon pain. L’apparence s’améliorait aussi tranquillement pour finalement, après quelques mois, avoir intégré la majorité des variables possibles pour réaliser un pain savoureux qui me plaise réellement.

En analysant avec un peu de recul, ce n’était ni la marque des ingrédients, ni la recette, ni l’atelier de fabrication de pain, ni une machine à pain qui m’ont aidée à dépasser mon sentiment de manque de confiance, le « je ne suis pas capable de… ». C’est finalement la persévérance dont j’ai fait preuve en apprivoisant et en maitrisant les éléments clés que j’ai connu la très grande satisfaction de fabriquer mon pain maison.

“Il est beaucoup plus « payant » de travailler à briser ses barrières psychologiques que de bloquer ses projets, ses rêves et ses ambitions.”

Le sentiment que je portais depuis longtemps d’être incapable de faire du pain a finalement disparu parce que j’avais pris la décision que j’allais réussir à faire du pain et que je n’ai pas abandonné! Je venais de trouver une recette pour faire lever n’importe quel pain… Euh! Barrière psychologique. Par la suite, un monde de possibilité s’est ouvert à moi: de la pâte à tarte, une base de lit sur mesure, des bagels, la composition d’une chanson avec GarageBand, des pâtes alimentaires, la confection des vinaigres et des onguents médicinaux… Bref, la vie est vraiment très belle et j’adore les nouveaux changements et toutes les découvertes que cela m’a apportées.

Voici en résumé, les étapes pour identifier et briser ses barrières psychologiques.

1- Identifier une pensée limitative: « je ne peux pas, je ne suis pas capable, je n’ai pas assez de… »

2- Se mettre dans un état d’esprit pour être ouvert à des solutions ou à des alternatives possibles: ” Comment est-ce que je pourrais…”.

3- Chercher de l’information sur les différentes pistes de solution: Internet, Youtube, livres à la bibliothèque, demander de l’information à quelqu’un qui a déjà dépassé cette barrière…

Faites attention de ne pas vous laisser décourager par des personnes qui n’ont pas encore dépassé la barrière que vous essayez de briser. Ils pourraient, sans mauvaises intentions, ralentir voire même arrêter complètement votre énergie et votre volonté de dépasser cette limite.

5- Passer à l’action.

6- Recommencer et ne jamais abandonner!

Internet regorge de mille et une informations disponibles, dans une foule de langues. J’ai confiance que vous trouviez à tout le moins une partie de l’information qu’il vous faut pour faire un pas dans la direction que vous souhaitez.

Auteure: Claudine Michaud passionnée de nature.

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