L’idée des produits faits maison n’est vraiment pas nouvelle. C’est d’ailleurs de cette façon que tout était conçu avant l’ère industrielle. Ou du moins, ils étaient produits à plus petite échelle. Lorsque je fais des courses, je suis étonnée par la quantité impressionnante de produits transformés. Car la très grande majorité de ces produits sont vraiment très simples à réaliser soi-même. Comme si on attribuait des connaissances absolues à ces compagnies. De plus, c’est comme si, en tant que consommateur, nous avions l’impressions que ce savoir-faire nous était inaccessible.
Le jour où j’ai commencé à échanger les produits commerciaux pour des produits faits maison, je n’avais aucune idée de toute l’aventure qui m’attendait!
Des produits faits maison

En plus d’avoir partagé de façon très inattendue un intense sentiment d’ouverture, de liberté et de simplicité avec cet inconnu croisé par hasard, j’ai vraiment ressenti la profonde conviction que tout peut être fait maison.
Le savoir-faire et les connaissances pour fabriquer les objets sont beaucoup plus accessibles que l’on est porté à le croire.
La surconsommation
Cette expérience m’a amené à me poser la question suivante: Jusqu’à quel point sommes-nous entraînés dans cette spirale de surconsommation?
Est-ce que la mousse à raser est conçue pour dégrader la lame de rasoir? Est-ce que les produits dans les shampooings sèchent et abîment les cheveux et les rendent plus gras plus rapidement? Les savons pour le corps assèchent-ils la peau à un point tel qu’utiliser une crème hydratante de façon régulière est nécessaire?
Personnellement, je ne crois pas à la théorie de la conspiration économique. Par contre, je sais que la production de masse n’a pas que l’avantage de pouvoir produire en grande quantité. Ce mode de fonctionnement viens également avec des inconvénients. Reprenons l’exemple du savon pour le corps. En production industrielle il leur est nécessaire d’utiliser le procédé de séchage à chaud. L’inconvénient du séchage à chaud est que la glycérine est extraite du produit final. D’ailleurs, c’est la glycérine qui donne l’effet hydratant du savon. Dans ce cas, l’assèchement de la peau est donc le résultat d’un choix de société pour la production de masse plutôt qu’une conspiration ;-). D’autre part, le procédé de séchage à froid est privilégié pour la production locale car il est moins couteux. Cependant, il nécessite beaucoup plus de temps. De 2 à 3 semaines de temps de pause sont nécessaires pour que la réaction chimique soit complété à l’intérieur du produit final et la glycérine n’est pas extraite. Vous obtenez donc un savon hydratant, contenant sa glycérine originale.
Et si on retirait le doigt de l’engrenage et que l’on revenait à davantage de produits faits maison? Ou à des produits faits en plus petites quantités? Alors, les produits seraient de meilleure qualité et nous aurions globalement besoin de moins de produits au passage. De plus, nous aurions l’occasion de favoriser une économie à l’échelle plus locale.
Le produit le plus efficace et le plus économique est en premier lieu celui dont nous n’avons simplement pas besoin.
Plus je parlais de mes changements d’habitude de consommation autour de moi, plus les gens étaient curieux de comment j’avais fait. La fabrication des objets de tous les jours est beaucoup plus simple que l’on est porté à le croire. Il suffit seulement de s’arrêter quelques instants pour observer et en comprendre le fonctionnement. De plus, Le fait d’avoir voyager 4 mois avec seulement 2 sacs à dos m’a fait réaliser que nous n’avons pas besoin de tant de chose matérielle pour subvenir à nos besoins quotidiens.
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Auteure: Claudine Michaud, passionnée de nature
